18 septembre, 2014

Jonathan Livingston le goeland: à interdire aux enfants


Pretendre qu'il s'agit de glorifier la liberté! Honnetement cette couverture resemble aux poster de propagande pour la guerre durant le vietnam.. Sans doute approprié


J'ai été tellement outré par les deux premiers chapitres à la gloire de l'individualisme et du libertarisme à outrance, le culte de la performance à tout prix, et le mépris de la société affiché que j'ai failli arrêter là la lecture.



Ce livre apprendra à votre enfant qu'il faut être le meilleur, humilier les autres par ses prouesses, ignorer leur "crasse" conception de la vie et aller toujours plus vite et plus haut, quitte à crever de faim, parce que c'est un but "merveilleux".


La suite évolue vers une vague ode chrétienne qui reste un peu plus supportable. Quoique les passage ou Livingston commence par "en vérité je vous le dit" sont particulièrement risible. A la réflexion imaginer Jésus sous la forme d'un goéland adorant faire des looping n'est peut être pas une apologie trop brillante du christianisme.


A la fin, j'ai eu du mal à ne pas voir dans le goéland blessé "Maynard" qui se rallie finalement à Livingston est devient un bon libéral chrétien une allusion à l'économiste "socialiste" John Maynard Keynes. Blessé car sa théorie est trop orienté vers la demande (les individus) plutôt que vers l'offre (les producteurs) mais qui peut atteindre la rédemption en suivant la voie libertaire de Livingston.


Que ce livre soit à l'intention de la jeunesse ajoute à son effort de propagande un ignoble effet de manipulation des enfants qui ne sont pas armés pour décrypter les intentions de l'auteur. Au point que je m'interroge sur le succès d'un tel livre qui ne peut pas autant tenir à ses qualités intrinsèques qu'à une volonté commerciale délibérée de faire ingurgiter ce traité au plus de monde possible.


Si j'étais un responsable politique républicain aux Etats Unis, je forcerai la lecture de ce livre dans toutes les écoles afin de produire de bon travailleurs qui vont toujours plus "haut" avec plaisir quoi qui leur en coute, et qui suivront la messe le dimanche plutôt que que de lire des livres (d'ailleurs celui là est assez court, pour qu'ils ne perdent pas trop de temps avec).


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