Pourquoi faire croire qu'il y a une ile dass le récit? Il n'y en a pas |
Ayant été un peu
lassé de l'auteur depuis "Plateforme", malgré mon admiration pour
"les Particules élémentaires" et sa suite, je retrouve
içi ce qui m'a déplu dans "Plateforme": une absence de moralité et
un milieu particulier comme centre du récit complètement inintéressant.
Le milieu, ici une
secte connu (dont le nom m'échappe, mais la bio du fondateur donné
par Houellebecq ne laisse pas de doute, même s'il oublie de préciser
que ce gourou, dans sa période chanteur, était un imitateur effrayant de Brel); dans Plateforme le tourisme sexuel. Deux monde qui je crois
m'indiffèrent complètement. Si les religions m'ont toujours interpelées , les sectes elles ne m'émeuvent pas, même pas pour
m'en offusquer. Et celle décrite içi, quebeco-franchouillarde
simpliste, n'a rien pour inspirer ne serait-ce qu'une curiosité de
façade. Le tourisme sexuel non plus ne semble pas être un ressort
romanesque passionnant, après tout, les motivations pour être
gourou, touriste thaïlandais, ou entrer dans une secte sont trop
simples et triviales (le cul dans les 2 premier cas, le besoin
d'autorité dans le second) pour réellement susciter l'engouement.
Mais bon le milieu
ne fait pas tout et le livre aurait pu être agréable. Seulement le
personnage principal enchaîne les succès commerciaux , médiatique,
amoureux et sexuel avec un cynisme tiède. Il se plaint bien un peu,
mais on a du mal a le croire.
Ses réflexions
racistes à deux balle (ça devient une habitude au début de chaque
roman de houellbecq, heureusement ça se calme assez vite) font
regretter les racistes sublimes de James Ellroy qui , si ils sont
infectes, le sont avec panache. Bref un personnage aux vices
ordinaires et aux succès faciles qui ne provoque ni répulsion ni
attachement, quand les looser des Particules (et du suivant dont le
titre m'échappe) étaient bien plus profonds et humains dans leurs
défauts.
La part de Science
Fiction non plus n'est pas convaincante: basée sur le délire de la
secte il y a peu de révélations et de créations originales (bon
point pour l'amélioration des humain en bouffeurs de sels minéraux
toutefois) et une dystopie molle.
Le pire de tout cela
étant les poèmes insérés de ci de là qui sont grotesques et digne
d'un ado, quand la fable des "Particules" dans le genre
mauvaise littérature était jouissive (surtout avec son explication
de texte).
Heureusement, la
deuxième parti du livre (quand le Gourou meure) devient un peu plus
créative et agréable, la gestion de crise, l'émergence de la
secte, tout cela est bien foutu, neuf et original, quand avant on
avait tout les poncifs sur la vie qu'on s'imagine être celle des
sectes. Le voyage du personnage du Futur, rend le monde SF un peu
plus vivant et la fin de lecture est sympathique.
Et puis il y a
toujours cet humour acerbe et parfois bonne enfant de Houellebecq qui
souvent fait mouche et rehausse la platitude du début.
Après , je crois
que je n'aurais pas le courage d'attaquer le Goncourt à moins d'être
en misère dramatique de livre à lire.
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