50% des gains quotidien de vente de bestseller vont à des auteurs indépendants |
Cette analyse a été élaboré en détail sur le site AuthorEarnings
L'objectif avoué de cette analyse est de prouver qu'un écrivain aura plus de succès financier en s'auto publiant plutôt qu'en faisant confiance aux éditeurs traditionnels.
Vu l’écart dramatiques dans les royalties (70% en auto publication, contre 10-20% en traditionnel) on pouvait soupçonner cette conclusion. L'article tente de la prouver de la façon la plus scientifique et objective possible.
Mais ce n'est pas cela qui est intéressant.
Résumons les informations importantes de l’article.
La méthodologie d'abord semble solide: Ils ont utilisé un robot pour obtenir le classement de 50 000 livres d'Amazon (le site US je présume). Le classement est un excellent indicateur du nombre de livre vendu. Donc ils peuvent connaitre le montant des ventes de livre d’Amazon (une donnée qu'Amazon se refuse à divulguer)
La première information intéressante (qui n'est pas une conclusion de l'étude mais dont l'article donne les sources) est que 70% des ventes de livres appartiennent à 3 catégories: Romance/ Thriller/ Sci-Fi&Fantasy.
C'est pour cela que l'étude se base uniquement sur les best-seller de ces 3 genres comme étant suffisamment représentatif de l'ensemble du marché. C'est pour cela qu'en tant qu'auteur, on a intérêt à écrire dans ces 3 genres: Pas financièrement parce que c'est ce qui se vend, mais tout simplement parce que c'est ce qui se lit!
Le reste de l'article tant a montrer chiffre à la main que même si les éditeur traditionnel possède une part de marché non négligeable. Les prix qu'ils pratiquent ainsi que la portion congru qu'ils distribuent aux auteurs n'en font pas des partenaires viables si l'on souhaite gagner de l'argent en écrivant.
L'idée amusante sous-jacente, étant que si l'ensemble des auteurs commencent à ignorer complètement l'édition traditionnel, ceux là finiront par supplier qu'on leur envois des manuscrits... hu hu hu. En attendant ce retournement de situation, réjouissons-nous (sans ironie aucune, en toute franchise) qu'Amelie Nothomb, Werber, J.K.Rolling et Houellbecq fassent don d'une partie de leurs revenus aux maisons d'éditions sans en tirer aucun avantage pour eux même. Savoir qu'ils font , même involontairement, vivre plusieurs personnes les dessine sous un jour plus glorieux que toutes leurs prestations publiques.
Mais l'information importante, et assez déprimante de l'article se trouve tout à la fin dans ce graphe:
Nombre d'auteurs gagnant de 10 000$ a 1 million par an. |
Le graphe est imprécis mais voila la conclusion que j'en tire:
Sur les 50 000 auteurs observé par le robot (je ne suis pas sûr de ce chiffre, mais étant le seul qui est donné je vais supposer qu'ils n'y en a pas eu plus pour fabriquer ce graphe);
Sur ces auteurs seul 750 gagne 10 000$ par an. Tout notion subjective de qualité écarté, cela signifie qu'il y a à peine 1,5% de chance de gagner 7000 euro par an (moitié moins que le revenu minimum légal en France)
J'ai toujours pensé qu'il était naïf d’espérer pouvoir vivre de ses romans. Je prend conscience à quel point c'est impossible. La raison est ainsi faites, que ça ne m’empêchera pas d'essayer. Comme disait Yan Solo : "Ne me dit jamais mes chances"
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