venant de Palahinuk la quantité de sexe est salutairement inexistante malgré le théme |
Plus je lit des auteurs que j'apprécie plus j'ai le sentiment que leur talent se dégrade avec le temps.
L'Ur exemple est peut etre "Les Fourmis" de Werber. Un bon livre en partie grace à "l'encyclopédie du savoir relatif et absolue" (c'est important à propos de Snuff). Les autres livres de Werber diminue an qualité de façon drastique. J'ai cessé de lire apres le 3 ou 4eme de l'auteur.
Le cas se reproduit avec des auteurs bien plus abouti, avec Bret Easton Ellis apres American Psycho, JK Rowling apres Harry Potter, A. Nothomb à partir de Mechanique des Tubes. Et Palahniuk.
Il y a au moins trois explications possible au phénomène.
D'abord remarquons que ca n'arrive qu'avec des auteurs vivants. Ma passion pour Borges n'a jamais defaillit livre apres livre (même avec les très criticables de "Bustos Domecq"). Idem si je reconnais les faiblesses d'Azimov je n'ai pas l'impression d'une baisse de qualité.
Tout cela est donc peut etre une construction de l'esprit. On lit un bon livre, puis l'auteur en commet 2 ou 3 médiocre, on arrete de lire. Peut que les suivants sont excellents.. On ne le saura jamais on ne lit plus cet auteur.
C'est un biais cognitif connus, le biais du "survivant". Le contre exemple est James Ellroy. Livre apres livre il ne m'a pas déçu.
Paru en petites intros dans les Fourmis il a fallu le publier à part pour plus de pognon |
Les autres explications sont plus triviales: l'auteur devient réellement mauvais avec le succes. Il se contente de moins sachant que sa réputation n'est plus à faire. Ou en tant que lecteurs on se lasse tout simplement des specificité d'écriture d'un auteur, ou decu que ce ne soit pas "la même chose" que le livre précédent.
Comme toujours la réalité doit être un ensemble de ces"raisons".
Snuff est mauvais. Il y a une bonne blague au début quand l'actrice porno est réputée dans l'industrie pour son jeu d'acteur. Avec une serie d'anecdoque ou jouant les rôles les plus clichés du porno elle se prépare au rôle pendant des mois: L'infirmière est la seule dont la manipulation d'un instrument est convainquante, la duchesse a une réele maitrise de son cheval, etc
Bustos Domecq est le pseudo prit par les deux auteurs. Isidro est un enqueteur prisonnier qui résout des crimes depuis sa prison |
Le probleme de Snuff c'est que les scenes ne font pas sens. Une scene a un acteur qui se coupe le téton en se rasant les poils du torse. Une scene a la secrétraire qui porte une double épaisseur de gants de latex pour noter les noms des acteurs. Et il y a toutes les scenes ou l'actrices evoque les "sacrifices" fait par les stars d'hollywood pour leur metier.
On en revient à "l'encyclopédie du savoir relatif et absolu". Avant 2000 il y avait un réel plaisir à découvrir des 'choses de la vie' dans un roman. L'encyclopédie recence plein d'anecdote originale et interprétée de façon "philosophique". La majorité de ces anecdotes sont érronnée (la tribu de 'réveur' a un taux de criminalité normal, aucune tribu ne connaissait l'existence de l'étoile tripple de Sirius avant sa découverte par des astronomes, etc)
Le point est que depuis la connaissance à portée de clic d'internet, aucun roman ne peut plus être porté par les anecdotes qu'il contient. Snuff est gavé de celles-ci. Marylin coupait un de ses talons de chaussure pour rouler du cul, l'acteur de "Ma sorciere bien aimée" souffrait du dos et a finit à l'hopital avant d'etre remplacé, etc etc. Au début, j'ai cru que Palahniuk les inventait (ce qui aurait été tout à son honneur). Puis je suis tombé sur certaines que je connaissais. C'est peut etre cela le probleme. C'est le probleme du "cliché".
Lire quelque chose que l'on connait, que l'on a déjà lu fait perdre au livre toutes sa valeur d'un seul coup.
Mais ce n'est peut etre pas le pire. Le pire est que Palahniuk est tres bon pour les surprises. Fight club, Survivant, Monstres invisibles, sont tous construit pour que la révélation fasse sens.
La révélation de Snuff est faible, surtout, elle n'est pas construite particulièrement adroitement. Il manque des éléments, certains qui parraissait importants ne sont jamais expliqué (les doubles gants, la passion des miniatures du père adoptif).
Il reste du livre une gallerie de portrait dans un milieu excentrique.Rien de surprenant.
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