07 février, 2016

Il n'y a pas d' Invisible Ink

Brian McDonal, est consultant chez Pixar. J'imagine que là, il explique qu'il faut 3 parties dans une histoire.

J'ai résumé l'autre fois le propos d'Invisible Ink. En en finissant la lecture, j'étais relativement impressionné par l'analyse. 

Puis j'ai dû rééditer mes livres policiers après en avoir corrigé l'orthographe. Ce sont des livres écrit de 2013 à 2016. Bien avant que je lise invisible Ink Pourtant, chacun possède, sans aucune volontiers particulière de ma part, une Encre Invisible.



Tout est Thème
Dans Carnage Propre, le propos est simple: l'héroïne résout un simple adultère qui se retrouve en fait lié à un crime.
Pourtant sans aucune construction l'encre invisible sous-jacente signale comment la musique adoucit les mœurs. Dès le début il y a une scène qui introduit le mari adultère comme un chanteur "sauvage" d'opéra. Il est admiré. Sa maitresse adore la musique des années 80. Puis l'héroïne a la sonnerie de son portable déréglé sur un chant disco. Puis un ministre parle d'une façon unique: certain mots sont ACCENTUéS.
Pour résoudre l'adultère L'héroïne doit chanter lors d'un procès.
Tout cela est plus ou moins lié à l'enquête mais ce n'a jamais été mon propos d'en faire un point si récurrent.

Ca n'aurait pu être qu'un cas isolé. Mais les deux autres histoires de la série possèdent aussi leurs thèmes. Brian McDonald, peut l'appeler Invisible Ink tant qu'il veut, ça reste un thème. Et je crois qu'on en introduit forcément quand on écrit. Même si on écrit un polar rigolo avec un  peu de cul à la San Antonio.
Dans Assassin Artistique et dans Berger branché, le  thème fut plus conscient de ma part.
Dans l'un l'Art comme modèle à ne pas suivre. Dans l'autre, la technologie comme un danger qu'il faut contrôler.

Je crois que Brian a raison. Chaque livre suit certains thèmes secondaires qui ne sont pas évident dans la trame centrale du récit. Il a tort dans le sens ou ce n'est pas une construction consciente.

Ecrire avec l'Encre Invisible.
 Par contre une fois que l'on sait consciemment le thème du livre. Par exemple je savais consciemment que Berger Branché serait orienté vers le problème de la technologie. Je tenais à placer certaines scènes (pas forcément central à l'histoire) comme celle de la caméra de surveillance (qui inculpe l'héroïne sans changer grand-chose au sujet de l'enquête principale)

De même le prochain tome "Charmante carcasse" (sortie prévue fin Mai) traite de la vanité. Mais si à l'origine ce "thème" devait juste apparaitre inconsciemment hors des 2 ou 3 scènes ou je comptais le placer; Désormais je l'utilise avec plus de libéralité.
Concrètement, si au moment d'écrire, j'ignore ce qu'il va se passer, ou plutôt comment se comporte un personnage, j'ai un modèle par défaut à suivre: Comment sa vanité lui cause du tort. 
C'est le principe des "Clones" expliqués dans Invisible Ink. Les personnages secondaires (clones) illustrent ce qui arrivera à l'héros s’il ne surmonte pas le thème.

Du coup si l'Encre Invisible est toujours présent, même dans les œuvres qui n'avaient aucune intention consciente de l'utiliser. Une fois que l'on possède cet outil, c'est bien plus facile de créer du contenu. 
Pour les moments où on est devant sa page sans savoir ce qui peut arriver ensuite, il suffit d'imaginer quelque chose en lien au thème (pour moi, en ce moment, comment la vanité ruine nos vie)


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