27 septembre, 2013

B.E. Ellis: Suites Impériales


Le diable... Ah! Bon? En quoi c'est approprié? Ah ! Oui! Le personnage est sadique.. encore


La présence médiatique d'auteurs à succès semble faire un tord incroyable à leurs oeuvres. Quand B.Werber donne une interview et qu'il parait croire réellement  au mysticisme enfantin qui sont le fond de commerce de ses livres on prend peur. Quand on voit Nothomb, on prend peur. Le racisme à peine dissimulé de Houellebecq fait peur.
Mais Ellis est le pire.




Les défauts des autres, la superstition, le culte de l'apparence, la xénophobie, sont des faiblesses, qui ont en elles une certaine valeur rédimable.
Ellis, dans ses interviex ne montre qu'arrogance et vanité. Avant de lire ce livre j'ai lu une interview dans laquelle il expliquait qu'il avait écrit la plus belle phrase de sa vie dans ce livre (??) mais que , par honeteté, cette phrase ne correspondant pas au personnage qui la disait, il l'avait supprimé (??). C'est prétendre que l'art à un summum, qu'Ellis l'a atteint, et qu'il l'a dépassé pour garder son personnage cohérent. Ca n'a aucun sens.

J'ignore son opinion sur son meilleur livre d'après lui (Glamorama)  et sur sa carrière au cinéma. Parce qu'il a décidé d'arreter d'écrire pour faire du cinéma.

Dans Suites Impériales, le narrateur écrit pour le cinéma. L'auto fiction a ses défauts, un auteur qui dissomule à peine qu'il sert de modèle à ses personnages rend la lecture laborieuse. On a du mal a s'empécher de croire qu'il ne parle pas de sa propre vie. Surtout que comme Ellis, le personnage a du succes, aime la drogue et est bi-sexuel.

Comme pour Houellebecq dans la Possibilité d'une île, le personnage romancier à succès aux aventures amoureuses flatteuses (alors que l'auteur est un romancier à succès dont on espère la vie amoureuse exaltante) nous laisse un peu pantois. Comme s'il s'agissait d'une malédiction: Tu as du succès tu dois écrire sur un personnage qui a du succés... Et aucun défaut réel.

Bref. J'ai mit un temps fou a rentrer dans ce petit livre. Il est bon. Ellis maintient un suspens. Artificiel. Parce que connaissant le reste de son oeuvre, on sait qu'il ne va rien expliquer. Dans "Moins que Zero" c'est le mystere des filles violées, dans Zombie, une vague apparition de vampires vrais ou faux. Dans Lunar Park, un fantôme ou pas.
En tant que lecteur je déteste les livres qui ne donne pas d'explication à un mystère. Ou plutot, les auteurs qui sont particulièrement brillant pour créer le suspens. Comme Grangé. Et dont les explications sont (forcemment) en deça de ce qu'ils promettent.

Le livre se laisse lire. On est emporté, plus par ce suspens artificiel, que par la peinture de la décadence (trop outrée) , ou par l'humour (qui est superbe juste dans American Psycho).
B.E. Ellis n'écrira plus. C'est peut être pas plus mal parce que déjà ici, on sent qu'il reprend comme un vieil acteur les recettes qui ont fait son succes. La violence, le complot sadique, les mœurs décadentes. Sans arriver à faire renaitre la surprise qu'il a pu provoquer à la parution de "Moins que Zero" (jeunesse décadente) puis d'American Psycho (capitalisme ridicule et ultra violent).







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