Le jour, ou il n'y aura plus sa photo en couv sera une révolution éditoriale |
Une nouvelle de plus
, vendue comme un roman: L'histoire commence quand le livre se termine.
Depuis Hygiène de l'assassin, Nothomb a décidé
d'appliquer sa recette , qui vient immanquablement affadir ses histoires:
1_ On prend un personnage qui est Amelie
Nothomb. 1 seul personnage.
2_ On le place dans une situation qui est une
légère critique convenue de la société: ici la guerre, dans "Péplum" le racisme,
dans "acide sulfurique" la télé réalité, dans "Mercure" le machisme, dans ...
3_ On lui fait avoir des considérations
linguistiques et étymologiques plus ou moins bien venues et érudites (sans
doute l'épice le moins désagréable du plat)
4_ On finit en expliquant le titre
"mystérieux" de la nouvelle (au pire c'est prendre le lecteur pour un
idiot, au mieux c'est du remplissage souvent forcé)
Celui là , est le
pire plat. Le personnage de Nothomb y est encore plus fade qu'il ne l'était ,
quand il était enfant , adolescent ou jeune adulte dans les "romans"
précédents.
La situation et la "solution" de la
nouvelle sont les moins originaux qu'elle n'ait jamais inventée. Et les dialogues
épistolaires sont forcément moins mordants que les dialogues ping-pong qui sont son point fort. Le meilleure Nothomb dans le genre étant sans doute "Péplum".
Pour finir
positivement, s'il faut reconnaitre quelque-chose à Nothomb, c'est que dans
l'immense quantité de ses nouvelles elle arrive à renouveler ses intrigues.
Malheureusement, il semblerait, que celles-ci deviennent de moins en moins
intéressantes. Ou alors on se lasse.
A la réflexion, je suis peut être injuste avec Nothomb. Il doit y avoir un biais: A force de lire les livres d'un même auteur, on ne finit que par voir les points communs. Si chacun des livres était attribué à un auteur différent (et que le personnage nommé Nothomb n'y apparaissait pas.. Ce qui serait déjà un plus) je penses que je serais incapable de faire les rapprochements précédents.
On sait que c'est le même auteur, donc on projette inconsciemment (pour rassembler ces objets divers) une sorte de modèle sur chaque histoire. Quand c'est un écrivain qu'on apprécie on appelle cela le "style" (c'est ainsi que je qualifie James Ellroy, ou Proust), ou des "thèmes" (comme on parle du thème du Labyrinthe chez Borges, bien que personnellement, je trouves ce thème même pas trop récurrent, ni symptomatique).
Quand on n'aime pas on appelle ça une "recette" (comme je le fais ici), ou on reproche à l'auteur d'écrire la même histoire (comme on peut le reprocher à B.Werber, ou comme certains, sans que je comprenne, le reproche à Palhianuck)
Au final, je me rend compte à l'instant, que, "recette", "thème", "style" sont juste des artefacts de lecteurs qui n'ont que peu de réalité, ou de pertinence pour parler d'un livre.
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