25 novembre, 2013

La Bruyère: Les caractères


D'après ses contemporains, avant même qu'il ne les critique, l'homme était laid, se tenant voûté, peu aimable et aigri. Il leur a bien rendu leur sarcasme








Si les caractères proprement dit sont plaisant , ils représentent 2% du livre. Ces 2% valent par la précision des situations mettant en avant le caractère décrit, et qui 4 siècles plus tard continuent à résonner justement sur untel ou une-telle de nos connaissances.

Que jamais on se sente visé personnellement appartient à un déni tellement fort, que même Labruyere, homme ambitieux, manigançant pour entrer à l'académie, achetant des charges pour le titre et le revenu sans jamais y travailler, flattant sans vergogne ses supérieurs; Même lui est clairement reconnaissable sous les traits de tel ou tel homme de cours méchamment décrit.


Ça c'est le bon coté. Le mauvais c'est que les 98% du livre restant sont une suite de maximes, souvent naïves, à la morale chrétienne la plus passéiste et fleurant bon son directeur de conscience auto-proclamé.
Quitte à lire des "règles" de vie un peu débiles, on préférera le livre attribué à Richelieu sur la conquête du pouvoir et qui a pour lui l'intérêt du machiavélisme bon enfant; Et qui, s'il ne sert à rien, à le mérité d'en devenir drôle devant tant de méchanceté froide et d'opportunisme à vue courte.


Toutefois il faut reconnaître à La Bruyere, que même dans ces maximes, il a souvent le sens de la chute drôle, acerbe, à l'ironie mordante. Malheureusement je n'ai pas pris la peine de les relever, mais ça serait une tâche honorable que de compiler ces "chutes" parfois exquises.

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