D'après ses contemporains, avant même qu'il ne les critique, l'homme était laid, se tenant voûté, peu aimable et aigri. Il leur a bien rendu leur sarcasme |
Si les caractères
proprement dit sont plaisant , ils représentent 2% du livre. Ces 2%
valent par la précision des situations mettant en avant le caractère
décrit, et qui 4 siècles plus tard continuent à résonner
justement sur untel ou une-telle de nos connaissances.
Que jamais on se
sente visé personnellement appartient à un déni tellement fort,
que même Labruyere, homme ambitieux, manigançant pour entrer à
l'académie, achetant des charges pour le titre et le revenu sans
jamais y travailler, flattant sans vergogne ses supérieurs; Même
lui est clairement reconnaissable sous les traits de tel ou tel homme
de cours méchamment décrit.
Ça c'est le bon
coté. Le mauvais c'est que les 98% du livre restant sont une suite
de maximes, souvent naïves, à la morale chrétienne la plus
passéiste et fleurant bon son directeur de conscience auto-proclamé.
Quitte à lire des
"règles" de vie un peu débiles, on préférera le livre
attribué à Richelieu sur la conquête du pouvoir et qui a pour lui
l'intérêt du machiavélisme bon enfant; Et qui, s'il ne sert à
rien, à le mérité d'en devenir drôle devant tant de méchanceté
froide et d'opportunisme à vue courte.
Toutefois il faut
reconnaître à La Bruyere, que même dans ces maximes, il a souvent
le sens de la chute drôle, acerbe, à l'ironie mordante.
Malheureusement je n'ai pas pris la peine de les relever, mais ça
serait une tâche honorable que de compiler ces "chutes"
parfois exquises.
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