12 février, 2013

Glattauer: Quand souffle le vent du nord


Il n'est propos ni de vent, ni du nord, ni de depression en slip dans ce bouquin. Tout vaut mieux que sa couverture



Depuis qu'internet existe, il y a eu des personnes pour imaginer que les échanges sur les chatrooms, et autres rencontres par mail constitueraient un superbe sujet de roman, même quasiment repris tel quel.


Cela tient à la communication instantanée qui fait paraitre tout le monde plus spirituel, plus rigolo, plus sexy même, une fois qu'on en maîtrise un peu les codes.
 Tout le monde a vécu l'expérience de tomber presque amoureux avec un(e) inconnu(e) en échangeant quelques paroles sur internet. Une sorte de Cyrano de Bergerac moderne.

Aussi je suis rentré dans ce livre à reculons, avec l'impression que tout ce que pourraient se dire les deux protagonistes du livre je l'aurait déjà entendu. Pourtant la façon dont commence cette liaison épistolaire est originale et drôle.
 Et le reste est à l'avenant.

Détail révélateur, chaque fois qu'un des protagonistes tombe dans la facilité, le déjà vu, le cliché ( et que l'on se dit que finalement le livre est bien nul comme on l'escomptait ) l'autre personnage s'empresse d'en faire la remarque et de critiquer ces lieux communs, et tout rebondi.
 Seule petit reproche le lyrisme du personnage quand il est saoul. Ca sonne un peu trop forcé. A part ça c'est un vrai plaisir de lecture et une surprise vu le sujet casse gueule. La fin, notamment, est inattendue, bien que parfaitement logique et particulièrement dramatique tout en restant subtile.

Voila, des millions d'internautes ont un jour pensé à transformer leurs banales dragues sur le net en sujet de roman; Désormais ils pourront se dire que ca déjà été fait avec brio.

Le second tome, d'après les retours que j'en ai eu, n'est pas du tout à la hauteur du premier. Jusqu'où peut pousser la passion de l'argent?


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