Paasilinna est si célèbre qu'il peut se permettre de mettre un homme nu en couverture pour faire vendre |
Paasalinna, c'est un
peu le Garcia Marquez du Nord, qui lui même doit être le John Irving du sud.
Ces 3 auteurs, ont
tendance à faire des roman retraçant l'histoire d'une famille sur une longue
période. Comme dans ce Paasilinna.
Ce qui est
intéressant est de voir ce qui distingue les trois auteurs. Irving en fait des
tonnes pour aboutir à créer une émotion forte chez le lecteur. Il nous fait
rire puis pleurer par son souci du détail saugrenu et des péripéties
pathétiques. Marquez, lui, est plus dans l'exubérance. Il y a moins volonté de
nous faire pleurer que de nous amener là ou aucun homme n'est allé. Ses récits
sont retors, riche de rebondissement et prennent au roman d'aventure.
Qu'est Paasilinna là
dedans? Son humour est plus simple (je pourrais dire moins recherché) que pour
les deux autres. Le pathétique n'est pas (à part dans le lièvre de Vatannen) sa
mission principale. Il raconte juste une histoire, légèrement drôle et assez
absurde au final. Et si ca se laisse lire avec plaisir, l'absence de temps
fort, d'intrigue soutenue fini inexorablement par lasser un chouïa.
A force de lire
Paasalina, je me demande si l'essentiel de son attrait, n'est pas ces listes de
noms nordiques imprononçable qu'il place à répétition. Dire " Il y avait
là, Antom Baalfukjio le médecin, Zark Enghjklug , Pattk oujnidgen le coureur
cycliste, et même l'ex ministre de l'intérieur Freydjuagk kokoonina" ca
fait plus exotique que dire "Pierre, Paul et Jacques sont venus à la
fête".
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