20 mars, 2013

Journal de voyage: Glavenrock


Topless Barber - Artiste local




Le plus rigolo c'est de voir la tête des clients qui entrent dans le magasin. Certains expriment clairement leur surprise ou leur lubricité, mais le plus passionnant concerne ceux qui ne croit pas à ce qu'ils voient. Ils détournent la tête, on peut presque lire sur leurs traits, qu'ils cherchent une caméra cachée. Les vieux shows télévisés des années 80 leurs ont enseignés que l'inattendu est toujours programmé.



D'autres font immédiatement demi-tour l'air offusqué, ou plus souvent avec l'excuse pataude de s'être tromper d'endroit. Cette grosse dame eut un hoquet de surprise, et se mit immédiatement à applaudir la paire de sein devant elle. Comme la situation était trop bizarre, je crois que nous nous mimes tous à applaudir en outrant nos compliments à la poitrine de l'intéressée.
Il n'y a pas à dire le "Topless barber" de Glavenrock est un endroit où il faut se faire couper les cheveux. La station de ski situé dans les Appalaches est suffisamment morne par ailleurs pour que ce coiffeur en soit le seule souvenir que je ramène.
C'est toujours surprenant, dans cette Amérique pudibonde, qui censure ses gros mots, de constater l'engouement et la prolifération des lieux de strip-tease ou de top-less. Des clubs spécialisés, bien sûr. Ils présentent un service par des femmes aux seins nues pour toutes les gammes de prix, et dans ce pays de l'extrême , les gammes sont étendues. Mais il y a aussi, des restaurants, des bars, des cinémas, et le coiffeur de Glavenrock.

La station n'a rien de glamour. Ses pentes n'ont rien d'exceptionnelles, son paysage est grisâtre, et ses montagnes semblent peiner à s'élever au-dessus des nuages. Ca m'était apparu comme le lieu idéal pour me racheter une virginité durant un certains temps. La montagne, même la plus ingrate, porte cette promesse. En arrivant, bien entendu, ma priorité a été de me faire couper les cheveux pour changer la forme de mon visage.



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