22 octobre, 2013

Comptabilité d'un polar


Avec un peu d'imagination cela ressemble à un révolver

Sur ce graphique (on peut cliquer pour l'agrandir) se trouve le compte de mots pour mon polar "Berger branché" (22 000 mots au final)

S'il y a une leçon à retenir c'est que garder le compte de mots ainsi que les dates c'est primordiale. Déjà ça permet d'avoir un joli graphique.
 Ensuite ça permet de tirer certaines conclusions constructives, et, magie des chiffres, relativement objectives.





Sur le graphique le trait rouge en escalier correspond aux différentes étapes :
  • Le début (5 jours) est la création d'un plan un minimum détaillé. C'est écrit en abréviation, avec des listes à points principalement, pour pouvoir revoir en un coup d’œil ce qu'il reste à faire. Au final je consulte très peu ce plan. Je m'en souviens assez bien lors de la rédaction, mais certaines idées du plan passe complétement à la trappe. Çà semble bien: Si j'ai oublié un détail, il ne méritait vraisemblablement pas de figurer dans la version final.
  • Ensuite de mai à juin, durant 40 jours sans interruption j’écris le premier jet. En gros 500 mots par jours. 500 mots me convient parfaitement. Je suis épuisé sans être vidé. Il me reste donc des choses pour la séance du lendemain que j'aborde avec plus de sérénité. C'est impossible d'avoir une excuse pour échapper à son compte de 500 mots. Ça s'écrit en à peine 30 minutes. Même sans idée, sans inspiration, même épuisé, même en état second.
  • C'est la première fois que je documente la ré-écriture. Parce que c'est la première fois que je la fait de façon rationnelle: Plutôt que de réécrire jusqu'à ce que le texte me dégoute et que je le trouve nul (ça arrive forcement); Cette fois j'ai décidé de prendre le premier jet pour ce qu'il est: de la merde. Ça soulage énormément la ré-écriture. On est moins désespéré de constater que le texte sur lequel on a sué les 2 derniers mois est un néant littéraire. On l'accepte, et on tente petit à petit d'enlever le plus gros des dégâts. Par "petit à petit" personnellement ça signifie que je consacre pas plus de 30 minutes avec un minuteur à ré-écrire le texte.
 La conclusion c'est qu'écrire n'est pas dur. J'ai comptabiliser l'ensemble du temps passé. A peu près 30 heures d'écriture. 20 pour le premier jets, 10 pour la ré-écriture. Je n'ai pas compté le 3eme Jet qui a consisté tout de même (outre les corrections de style) a rajouté une solution alternative à l’énigme.
J'ai cessé de documenté mes progrès le 11 Juillet. Comme je n'ai publié le livre que le 1er octobre, il y a plus de 2 mois dont je n'ai pas trace. J’avoue que je n'ai pas beaucoup écrit durant ces 2 mois (vacances obligent), et il y a surtout eut du travail sur l'orthographe en sus de ce 3eme jet. Pour être tatillon on peut aussi comptabiliser le nombre d'heure à penser à son récit, et chercher des idées sous la douche, à se faire des répliques dans sa tête. Mais ça, ça compte pas, c'est super agréable. Et de toute façon, quand on commence à écrire, on y pense quasiment tout le temps.

Autre fait notable dont je n'avais pas conscience , mon compte de mot est meilleur le matin que le soir :
18 mots par minutes le matin, contre 14 / min le soir.

Pour la ré-écriture, on voit que contrairement au célèbre conseil de Stephen King (2nd Jet = 1er Jet - 10 %) , j'ai ajouté près de 20% au compte de mot. La petite baisse au début de la réécriture  correspond à la suppression dans le texte du plan, et des notes.

 J'ai ajouté parce que j'ai détaillé des scènes que j'avais traité trop vite dans le premier jet et ajouté une mini scène. Et tant pis pour Stephen King. Pire la version finale (téléchargeable gratuitement jusque fin octobre ) augmente encore le compte de 5%.




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