Ils font croire que l'enfant qui lit un livre l'a prit dans la collection "rivage noir". Etrange pour ce qui est visiblement l'histoire du Christ |
Après "ma part
d'ombre", voila la deuxième autobiographie partielle d'Ellroy. Ça fait beaucoup.
En fait la majorité
des info de ce livre (la première partie) étaient déjà dans le
précédent. Pourtant c'est la meilleure partie.
Parce que le
personnage d'Elroy en mystique déglingué est passionnant, parce que
l'écriture nerveuse si particulière d'Ellroy nous force à penser comme lui, a prendre ses tics de language et à nous penser un criminel, ou un policier, ou un écrivain dans le Los Angeles des années 60.
Je finirai arbitrairement cette
première partie avec l'apothéose du voyage de promotion, ou Ellroy
devient complètement hypocondriaque. Quand on compare ce passage, à
la tournée de promotion de B.E.Ellis dans "Lunar Park" pleine
de drogue et de coma, on sens qu'Ellroy a pour lui la grandeur
spirituelle qui fait défaut à Ellis. Faut reconnaitre que chez Ellroy ça pulse autrement mieux avec un prémisse bien plus proche de notre quotidien.
Malheureusement
après, les histoire d'amours narrées deviennent de véritable
clichées de petitesse bourgeoise que toute la technique d'Ellroy
n'arrive pas à sauver de leur médiocrité sous-jacente que l'on ne
perçoit que trop bien. Disons que ce qui gêne c'est que le discours
d'Ellroy n'est plus du tout raccord avec les faits triviaux qu'il
évoque. Qu'il glorifie des femmes, qui au vu de leurs actes et de
leur discours convenus, ne le méritent pas. Cette dichotomie trop
perceptible entre la technique de narration qui reste lié au
mysticisme pour des événements qui suintent la normalité, ne
fonctionne plus. C'est dommage.
Mais la première
partie est suffisamment longue et particulièrement passionnante pour
rattraper cette fin un peu légère
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