04 octobre, 2013

Mulisch: La découverte du ciel


Plaignons celui qui a dû résumer les 1000 pages de ce livre en  1 seule couverture


Les prémices du roman sont passionnants: Les anges modifient l'histoire de l'humanité après guerre dans un but précis et mystérieux.
Ca dure 3 pages...

Pendant les 1131 (dans mon édition) autres sont détaillés les péripéties de deux amis, aux caractères peu crédibles, à l'amitié "unique" peu justifié, aux dialogues "spirituels" vaseux et à l'érudition wikipedièsque outrancière.
C'est pas si pire que cela, mais c'est pas loin.

Commençons par l'érudition. Depuis B.Werber (post "Fourmis") j'ai découvert un critère infaillible quand à mon appréciation d'un roman: Si un personnage prétendument cultivé sort des "anecdotes érudites" que tout le monde en fait connait, et ce sur plusieurs page. Je vais avoir du mal à finir le livre.
Içi, le personnage intellectuel, parlant x langues dont l'araméen et l'hébreu, nous farcit un récit expliquant ce que sont les tables de la loi de Moïse et l'histoire biblique, sur une bonne dizaine de page. Certes certaines "informations" sont plus rares et plus passionnante dans ce roman, mais y'a un bon gros 50% de culture général, de citation archi connu, d'anecdotes ultra célèbre et de traduction de latin hyper inutile, qui font passer la volonté de nous en foutre plein les neurones pour de la simple poudre aux yeux.
Comme c'est un peu le seul aspect intéressant du bouquin, ca fait au moins 50% restant à jeter à la poubelle.
La profondeur de l'amitié des deux héros, nous est rabâché toute les 3 pages, alors que leurs dialogues ressemble plus a des joutes de celui qui sera le plus original, que l'un pique la femme de l'autre et la met enceinte, puis couche avec la belle mere de l'autre. Bref, on ne croit pas trop à la "profondeur unique" de cette amitié un peu trop tapageuse.

Le caractère outré des personnages ne ressemble à rien. L'un est un séducteur, dont on se demande comment il séduit, l'autre un "intellectuel" dont tout les raisonnement sont de la provocation perpétuelle.

Le pire étant la fin. On a supporté beaucoup trop de page inutiles en espérant avoir une résolution d'intrigue un peu originale, et ça se clôt en 2 pages sur un truc foireux de Dieu qui veut récupérer les tables de la Loi (la seule trace qu'il a laissé sur la terre), avant de laisser la terre à Lucifer (qui n'apparait à aucun moment du récit, sous aucune forme).


Bien sûr tout n'est pas si pire. Ca le devient à cause des longueurs infinis qui ralentisse le récit, ou nous prennent pour des idiots. En 4 fois moins de pages c'eut put être passionnant. La, on ne finit que par voir le pire.

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