10 décembre, 2013

Boyd: La chasse au lézard


Involontairement j"ai coupé le logo de l’éditeur sur la couv. Elle fait vide.


De la quinzaine de nouvelle de ce recueil on constate la récurrence de plusieurs choses:
- Le sexe comme moteur romanesque. que ce soit un étudiant en voyage linguistique, un autre étudiant (ou le même) , un consul en Afrique, un collégien puceau, etc , la moitié de ces nouvelle au moins tourne autour de la volonté de couché avec une des femmes du récit.


07 décembre, 2013

Kirino: Disparitions


Les japonais ont-ils la même difficulté que nous avons à distinguer leur nom de leur prénom?


Présenté comme un policier ça n'en est pas un, même si le thème central (qui arrive pourtant seulement au bout de 100 pages) est la disparition d'une enfant.
On a comme dans l'autre roman (mal traduit et commenté sur ce blog) de Kirino, une histoire raconté par plusieurs personnages, sauf qu'ici c'est 10 fois trop long. Dur d'accrocher quand l'intrigue met autant de temps à se mettre en place, et que les personnages sont banals.
Les longueurs s'enchaînent et on a droit à tout les détails les plus triviaux sur les personnages, notamment ce qu'ils ont mangé à midi, de la soupe de muso ou des sandwichs, ou je ne sais quel plat japonais ou coréen. Si ça se justifie pour un des personnage atteint d'un cancer de l'estomac et ayant du mal a s'alimenter, pour les autres s'est horriblement chiant, gratuit et inutile.
On a aussi droit au fameux "rêve de Sue-Ellen", ou il se passe des choses importantes, qui ne sont que des rêves et ce en 3 ou 4 occasions! Ça fait beaucoup.
Pourtant c'est peut être les meilleures morceaux, parce que c'est rêves sont chacun une explication de la disparition de la fille vu par le coupable. Et si ça aurait pu être sympa dans un roman policier ou tout est justifié, ici il y a juste une vague tentative de justifier ce crime (rêvé) par la personnalité  du rêveur , et ce sans que cette personnalité conduisant au meurtre, ne soit annoncé dans les passages précédents. Bref, ça tombe comme un cheveux sur la soupe.
A lire uniquement si on est fan de la petite maison dans la prairie, et que ce qu'on aime dans un récit c'est un réalisme trivial qui emprunte le maximum au quotidien le plus emmerdant.

04 décembre, 2013

Publication chiffres de Novembre



Les sites sont tellement paramétrés pour les téléphones qu'on doit se taper ses grands espaces inutilisés comme si on était demeurés et aveugles


Ayant comprit que la promotion c'est pas mon truc je laisse désormais mes livres vivre leur vie. De toute façon à part contacter des blogueurs lecteurs, ou des journaux, ou je sais pas quoi, j'ignore si un écrivain amateur à la moindre chance d'attirer l'attention sur sa production.

De toute façon ce n'est pas très important.


30 novembre, 2013

Melville: Bartleby le scribe










Sortant du Récit de la petite folie ordinaire, il y a quelque chose de jouissif à voir le désarroi que provoque Bartleby par son comportement limite. Quelque chose de jouissif, à s'imaginer réagir comme le ferait Bartleby à nos contraintes quotidiennes.
  Le traitement pseudo-humoristique (parce que Melville n'est pas drôle) nuit au récit, qui, présenté avec sérieux, aurait gagné en puissance évocatrice. Là, les personnages secondaires de l'alcoolique et du nerveux sont trop grotesques, caricaturaux et faciles pour faire sourire. Leur seul valeur tient à leur présentation "naïve" par le propriétaire de l'officine ou opère (on ne peut pas dire qu'il y travaille) Bartleby.
Et une fois les personnages et Bartleby révélé dans son originalité, la fin du livre accumule les événements trop triviaux et peu significatif en perdant le jus du début. C'est dommage.


25 novembre, 2013

La Bruyère: Les caractères


D'après ses contemporains, avant même qu'il ne les critique, l'homme était laid, se tenant voûté, peu aimable et aigri. Il leur a bien rendu leur sarcasme








Si les caractères proprement dit sont plaisant , ils représentent 2% du livre. Ces 2% valent par la précision des situations mettant en avant le caractère décrit, et qui 4 siècles plus tard continuent à résonner justement sur untel ou une-telle de nos connaissances.

23 novembre, 2013

Higashino: La maison ou je suis mort autrefois


On se rend compte qu'une couverture aura toujours du mal à rendre la construction subtil et démoniaque d'une bonne intrigue. 2 statuettes de gâteau de mariage feront l'affaire.



Ce parfait roman policier emprunte subtilement au livre d'horreur en abondant de détails troublants et inexpliqués: Une cicatrice mystérieuse, une porte condamné de l'intérieur, une mère battant son enfant, une perte de mémoire très spécifique, etc
Ces détails participent en fait à la résolution du mystère policier, et tout trouve une explication (ou plusieurs successivement) rationnelle.
Le dosage est parfait entre l'apparition de nouvelles énigmes, et leurs résolutions sans que jamais l'auteur ne nous noie dans des digressions oiseuses. Du suspens qui a du sens, pas une accumulation de faux mystères qui ne seront jamais ou mal résolus.
Au final un très bon policier qui nous fait parfois trembler pour peu qu'on le lise au calme dans une maison silencieuse.

18 novembre, 2013

Musset: Lorenzaccio


Devinons si l'image correspond à Lorenzaccio, ou au plus connu "on ne badine pas"



N'aimant pas le théâtre, bien que j'adore certaines pièces de Shakespeare, ou sa modernité et son humour explose (les Richard et les Henry surtout) je suis entré à reculons dans cette pièce.
D'autant plus à reculons que mon édition proposait "André del Sarte", avant "Lorenzaccio".
Et "André del Sarte" a tout ce que le romantisme pleurnichant fait de pire.

Et malheureusement on trouve encore des traces de ce romantisme, cet exacerbation peu crédible des sentiments amoureux dans Lorenzaccio. Heureusement en faible quantité, car c'est le vice qui y est traité.
La pièce ne m'a accroché, que vers le milieu, quand enfin Lorenzo a la parole, lors de la scène avec son père. Mais là, j'étais bien accroché, parce que je crois que jamais encore je n'avais lu une telle critique sur la mollesse et l'indifférence du peuple, sa passivité, le fait que les puissants peuvent leur faire subir les pire atrocités et n'en tirer que des critiques violentes qui ne se résoudront jamais en actes réels.
Partant de ce constat que nous fait Lorenzo, et auquel on ne peut que souscrire, si on a la décence de tourner notre regard vers nos propres incapacités à dépasser la vaine diatribe, quand de bons coups d'épée se perdent, on a un personnage unique, Lorenzo, qui décide lui d'agir vraiment, même si c'est la seule chose qu'il doit faire.
En cela c'est l'anti-marx, là ou le philosophe prétend que la révolution aura lieu forcément et en discourt longuement, Lorenzo, lui SAIT que le peuple continuera éternellement à courber l'échine et se décide à sa mesure à influer concrètement le mond. Il agit.

Nul part je n'avais lu sur un personnage aussi réaliste, aussi évident et puissant à la fois dans aucun roman. Et c'est un archétype superbement traité, expliqué, détaillé.
Lorenzo porte la pièce, mais les personnages secondaires (le cardinal notamment) ne sont pas dégueulasses non plus.

15 novembre, 2013

Dufour: Le gout de l'immortalité

On cherchera longtemps l’intérêt de cette couv. Aussi bien en terme de beauté et d'originalité graphique que de rapport avec le contenu. Ah Si! C'est l'histoire d'une petite fille.



Une telle maîtrise stylistique mise au service de la SF, ça fait plaisir. Je crois que c'est le livre de SF le mieux écrit que je n'ai jamais lu, et même un livre très bien écrit tout genre confondu.
Seulement voila, la SF si elle permet l'outrance du cadre, la bizarrerie des personnages (ce que manie Dufour avec talent) elle est censée tenir un peu debout.
Hors içi, on a une histoire qui n'est que prétextes à la maestria de Dufour, une histoire aux twist tirés par les cheveux, et à l'imbroglio voulu politico-complotiste-mystique, réglé en deux coup de cuillère à pot mal et trop vite placé.
Tout le passage sur les suburbains, notamment, n'est qu'une suite d'aventures de trois sous, qui ne se justifie que pour faire revenir un personnage principal dans la trame générale avec un "twist" foireux.


Malgré cela, c'est un excellent livre, que je recommande à tout fan de SF; Je suis sévère parce qu'avec une intrigue un peu plus justifiée et approfondie dans sa résolution, c'eut pu être un chef d'œuvre. C'est le gâchis qui rend fou.

11 novembre, 2013

5 astuces pour écrire ce roman

1ere étape pour écrire un roman: utiliser une feuille de calcul

..Ce roman qui traîne dans un coin de votre esprit depuis si longtemps. Notez-bien qu'il n'est pas dit pour "Bien écrire". La qualité relève plus du domaine de la ré-écriture.

Il y a 1 an de cela, je n'avais écrit que des contes, et quelques nouvelles. Cette année j'ai pu finir 3 polars entre 15 000 et 25 000 mots chacun, et sous pseudonyme, 3 histoires jeunesse de 10 000 mots chacune et 1 thriller de 25 000 mots. Ce n'est pas encore l'extase. Mais partant de zéro c'est plutôt satisfaisant.


09 novembre, 2013

Maupassant: La parure, et autres scènes de la vie parisienne








Si la première nouvelle éponyme est téléphoné, j'ignore si c'est parce que je l'avais déjà lu par le passé, parce que la cruauté de Maupassant envers ses personnages est légendaire, ou juste parce qu'elle est mauvaise.
Les deux ou trois autres nouvelles sont bien mieux.
A quoi tient le génie de Maupassant? Peut être à ses personnages si réalistes et si petits, qu'ils en sont drôle sans que l'auteur n'ait besoin de trop en faire.
Pourquoi est-ce l'auteur français préféré des américains? Peut être parce qu'il dépeint des caractères tellement retors et vicieux, que , eux qui ont la culture de la gentillesse et de la charité humaine, en sont complétement bouleversés. Et puis il raconte tout simplement bien, sans temps mort ni vaines circonvolutions avec de belles chutes, et cela le pays du thriller n'a pu qu'apprécier.