22 décembre, 2013
Publier en 5 étapes sur Createspace
Je viens de publier dernièrement un livre policier historique pour la jeunesse (sa version numérique est disponible gratuitement jusqu'à Noël). A noter que la version papier, mise en ligne entre le 19 et le 20 décembre (comme présenté ici), est , à ce jour (le 22) visible, mais pas achetable .
Cela faisait un moment que je n'avais pas publié sur Createspace, j'ai donc décidé de documenté les étapes de façon simple.
16 décembre, 2013
Notre besoin d'explications comme outil narratif
D'une série de film populaire en leur temps (Avatar, Cloverfied, etc) que je me suis forcé à regarder, The Hangover est bizarrement le plus instructif de tous |
Il n'est pas question que je traite du cinéma dans ce blog. D'abord parce que le cinéma, je ne connais pas, et généralement je n'aime pas. Seulement ma procrastination (qui fonctionne toujours en faisant apparaître n'importe quel activité comme plus séduisante, que celle qu'il faut faire) m'a permis de voir des films "célèbres" en espérant qu'ils me plairont. Globalement c'est un résultat positif.
Sauf que l'humour de The Hangover, est la plus rétrograde possible.
10 décembre, 2013
Boyd: La chasse au lézard
Involontairement j"ai coupé le logo de l’éditeur sur la couv. Elle fait vide. |
De la quinzaine de nouvelle de ce recueil on constate la récurrence de plusieurs choses:
- Le sexe comme moteur romanesque. que ce soit un étudiant en voyage linguistique, un autre étudiant (ou le même) , un consul en Afrique, un collégien puceau, etc , la moitié de ces nouvelle au moins tourne autour de la volonté de couché avec une des femmes du récit.
07 décembre, 2013
Kirino: Disparitions
Les japonais ont-ils la même difficulté que nous avons à distinguer leur nom de leur prénom? |
Présenté comme un
policier ça n'en est pas un, même si le thème central (qui arrive
pourtant seulement au bout de 100 pages) est la disparition d'une
enfant.
On a comme dans
l'autre roman (mal traduit et commenté sur ce blog) de Kirino, une
histoire raconté par plusieurs personnages, sauf qu'ici c'est 10
fois trop long. Dur d'accrocher quand l'intrigue met autant de temps à se mettre en place, et que les personnages sont banals.
Les longueurs
s'enchaînent et on a droit à tout les détails les plus triviaux sur
les personnages, notamment ce qu'ils ont mangé à midi, de la soupe
de muso ou des sandwichs, ou je ne sais quel plat japonais ou coréen.
Si ça se justifie pour un des personnage atteint d'un cancer de
l'estomac et ayant du mal a s'alimenter, pour les autres s'est
horriblement chiant, gratuit et inutile.
On a aussi droit au
fameux "rêve de Sue-Ellen", ou il se passe des choses
importantes, qui ne sont que des rêves et ce en 3 ou 4 occasions! Ça
fait beaucoup.
Pourtant c'est peut
être les meilleures morceaux, parce que c'est rêves sont chacun une
explication de la disparition de la fille vu par le coupable. Et si ça aurait pu être sympa dans un roman policier ou tout est justifié,
ici il y a juste une vague tentative de justifier ce crime (rêvé)
par la personnalité du rêveur , et ce sans que cette
personnalité conduisant au meurtre, ne soit annoncé dans les passages précédents. Bref, ça tombe comme un cheveux sur la soupe.
A lire uniquement si
on est fan de la petite maison dans la prairie, et que ce qu'on aime
dans un récit c'est un réalisme trivial qui emprunte le maximum au
quotidien le plus emmerdant.
04 décembre, 2013
Publication chiffres de Novembre
Les sites sont tellement paramétrés pour les téléphones qu'on doit se taper ses grands espaces inutilisés comme si on était demeurés et aveugles |
Ayant comprit que la promotion c'est pas mon truc je laisse désormais mes livres vivre leur vie. De toute façon à part contacter des blogueurs lecteurs, ou des journaux, ou je sais pas quoi, j'ignore si un écrivain amateur à la moindre chance d'attirer l'attention sur sa production.
De toute façon ce n'est pas très important.
30 novembre, 2013
Melville: Bartleby le scribe
Sortant du Récit de la petite
folie ordinaire, il y a quelque chose de jouissif à voir le désarroi
que provoque Bartleby par son comportement limite. Quelque chose de
jouissif, à s'imaginer réagir comme le ferait Bartleby à nos contraintes
quotidiennes.
Le
traitement pseudo-humoristique (parce que Melville n'est pas drôle)
nuit au récit, qui, présenté avec sérieux, aurait gagné en
puissance évocatrice. Là, les personnages secondaires de l'alcoolique
et du nerveux sont trop grotesques, caricaturaux et faciles pour faire sourire. Leur seul valeur tient à leur présentation "naïve" par
le propriétaire de l'officine ou opère (on ne peut pas dire qu'il y
travaille) Bartleby.
Et une fois les
personnages et Bartleby révélé dans son originalité, la fin du
livre accumule les événements trop triviaux et peu significatif en
perdant le jus du début. C'est dommage.
25 novembre, 2013
La Bruyère: Les caractères
D'après ses contemporains, avant même qu'il ne les critique, l'homme était laid, se tenant voûté, peu aimable et aigri. Il leur a bien rendu leur sarcasme |
Si les caractères
proprement dit sont plaisant , ils représentent 2% du livre. Ces 2%
valent par la précision des situations mettant en avant le caractère
décrit, et qui 4 siècles plus tard continuent à résonner
justement sur untel ou une-telle de nos connaissances.
23 novembre, 2013
Higashino: La maison ou je suis mort autrefois
On se rend compte qu'une couverture aura toujours du mal à rendre la construction subtil et démoniaque d'une bonne intrigue. 2 statuettes de gâteau de mariage feront l'affaire. |
Ce parfait roman
policier emprunte subtilement au livre d'horreur en abondant de
détails troublants et inexpliqués: Une cicatrice mystérieuse, une
porte condamné de l'intérieur, une mère battant son enfant, une
perte de mémoire très spécifique, etc
Ces détails
participent en fait à la résolution du mystère policier, et tout
trouve une explication (ou plusieurs successivement) rationnelle.
Le dosage est
parfait entre l'apparition de nouvelles énigmes, et leurs résolutions
sans que jamais l'auteur ne nous noie dans des digressions
oiseuses. Du suspens qui a du sens, pas une accumulation de faux mystères qui ne seront jamais ou mal résolus.
Au final un très
bon policier qui nous fait parfois trembler pour peu qu'on le lise au
calme dans une maison silencieuse.
18 novembre, 2013
Musset: Lorenzaccio
Devinons si l'image correspond à Lorenzaccio, ou au plus connu "on ne badine pas" |
N'aimant pas le
théâtre, bien que j'adore certaines pièces de Shakespeare, ou sa
modernité et son humour explose (les Richard et les Henry surtout)
je suis entré à reculons dans cette pièce.
D'autant plus à
reculons que mon édition proposait "André del Sarte",
avant "Lorenzaccio".
Et "André del
Sarte" a tout ce que le romantisme pleurnichant fait de pire.
Et malheureusement
on trouve encore des traces de ce romantisme, cet exacerbation peu
crédible des sentiments amoureux dans Lorenzaccio. Heureusement en
faible quantité, car c'est le vice qui y est traité.
La pièce ne m'a
accroché, que vers le milieu, quand enfin Lorenzo a la parole, lors
de la scène avec son père. Mais là, j'étais bien accroché, parce
que je crois que jamais encore je n'avais lu une telle critique sur
la mollesse et l'indifférence du peuple, sa passivité, le fait que
les puissants peuvent leur faire subir les pire atrocités et n'en
tirer que des critiques violentes qui ne se résoudront jamais en
actes réels.
Partant de ce
constat que nous fait Lorenzo, et auquel on ne peut que souscrire, si
on a la décence de tourner notre regard vers nos propres incapacités
à dépasser la vaine diatribe, quand de bons coups d'épée se
perdent, on a un personnage unique, Lorenzo, qui décide lui d'agir
vraiment, même si c'est la seule chose qu'il doit faire.
En cela c'est
l'anti-marx, là ou le philosophe prétend que la révolution aura
lieu forcément et en discourt longuement, Lorenzo, lui SAIT que le
peuple continuera éternellement à courber l'échine et se décide à
sa mesure à influer concrètement le mond. Il agit.
Nul part je n'avais
lu sur un personnage aussi réaliste, aussi évident et puissant à
la fois dans aucun roman. Et c'est un archétype superbement traité,
expliqué, détaillé.
Lorenzo porte la
pièce, mais les personnages secondaires (le cardinal notamment) ne sont
pas dégueulasses non plus.
15 novembre, 2013
Dufour: Le gout de l'immortalité
On cherchera longtemps l’intérêt de cette couv. Aussi bien en terme de beauté et d'originalité graphique que de rapport avec le contenu. Ah Si! C'est l'histoire d'une petite fille. |
Une telle maîtrise
stylistique mise au service de la SF, ça fait plaisir. Je crois que
c'est le livre de SF le mieux écrit que je n'ai jamais lu, et même
un livre très bien écrit tout genre confondu.
Seulement voila, la
SF si elle permet l'outrance du cadre, la bizarrerie des personnages
(ce que manie Dufour avec talent) elle est censée tenir un peu
debout.
Hors içi, on a une
histoire qui n'est que prétextes à la maestria de Dufour, une
histoire aux twist tirés par les cheveux, et à l'imbroglio voulu
politico-complotiste-mystique, réglé en deux coup de cuillère à
pot mal et trop vite placé.
Tout le passage sur
les suburbains, notamment, n'est qu'une suite d'aventures de trois
sous, qui ne se justifie que pour faire revenir un personnage
principal dans la trame générale avec un "twist" foireux.
Malgré cela, c'est
un excellent livre, que je recommande à tout fan de SF; Je suis sévère parce qu'avec une intrigue un peu plus justifiée et
approfondie dans sa résolution, c'eut pu être un chef d'œuvre. C'est le gâchis qui rend fou.
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