28 janvier, 2013

Bouïda: Le train zéro


Titre original : "Don Domino", La traduction est meilleure


Jusqu'à quel point un livre peut ne parler de rien et rester lisible. Et surtout pourquoi les livres qui ne parlent de rien sont considéré par la critique comme tellement profond?




La quatrieme de couv, de celui la le compare au Désert des Tartares. Le Désert est un peu l'archetype du bouquin ou il se passe rien. Des qu'un autre aborde vaguement le sujet, on parle du Désert.

Parlons du train zéro. C'est bien écrit, les personnages sont un peu crédibles. L'histoire : Une équipe est chargé de maintenir un poste de gare pour un train, qui passe une fois par jour et qui ne s'arrête jamais. Voila.

Alors bien sûr, avec un prémisse pareil, on en est vite réduit au symbolisme. Les personnages du livre non plus ne s'en prive pas. Au bout de la ligne, est-ce l'enfer se demandent t'ils. Nous on se demande trop rien, parce que visiblement ce n'est pas ça qui intéresse l'auteur.
Il se contente de placer ses personnages particulier dans une situation dénuée de sens, pour voir ce qu'ils en font. Indices: ils deviennent tous fous.

Quand on compare (ce qui me semble plus juste) au Château, ou au Procès de Kafka (voire la Muraille de Chine) on a dans ces livres un sentiment d'oppression, de menace aveugle qui en quelques sortes les justifies. Ici, le parallèle avec l'enfer, ou même la Shoa , est bien trop rationnel pour provoquer la même gène que Kafka. Et rien qu'en sous-entendant des explications ont perd en force suggestive il me semble.

Bref. Je n'aimes pas les romans sans histoires. Non! J'apprécie un peu Kafka. Plutôt je n'aime pas les romans qui prétendent avoir une explication cachée, qui laisse au lecteur le soin de la trouver. Une absurdité complète est plus agréable à lire.


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