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25 novembre, 2013

La Bruyère: Les caractères


D'après ses contemporains, avant même qu'il ne les critique, l'homme était laid, se tenant voûté, peu aimable et aigri. Il leur a bien rendu leur sarcasme








Si les caractères proprement dit sont plaisant , ils représentent 2% du livre. Ces 2% valent par la précision des situations mettant en avant le caractère décrit, et qui 4 siècles plus tard continuent à résonner justement sur untel ou une-telle de nos connaissances.

23 novembre, 2013

Higashino: La maison ou je suis mort autrefois


On se rend compte qu'une couverture aura toujours du mal à rendre la construction subtil et démoniaque d'une bonne intrigue. 2 statuettes de gâteau de mariage feront l'affaire.



Ce parfait roman policier emprunte subtilement au livre d'horreur en abondant de détails troublants et inexpliqués: Une cicatrice mystérieuse, une porte condamné de l'intérieur, une mère battant son enfant, une perte de mémoire très spécifique, etc
Ces détails participent en fait à la résolution du mystère policier, et tout trouve une explication (ou plusieurs successivement) rationnelle.
Le dosage est parfait entre l'apparition de nouvelles énigmes, et leurs résolutions sans que jamais l'auteur ne nous noie dans des digressions oiseuses. Du suspens qui a du sens, pas une accumulation de faux mystères qui ne seront jamais ou mal résolus.
Au final un très bon policier qui nous fait parfois trembler pour peu qu'on le lise au calme dans une maison silencieuse.

18 novembre, 2013

Musset: Lorenzaccio


Devinons si l'image correspond à Lorenzaccio, ou au plus connu "on ne badine pas"



N'aimant pas le théâtre, bien que j'adore certaines pièces de Shakespeare, ou sa modernité et son humour explose (les Richard et les Henry surtout) je suis entré à reculons dans cette pièce.
D'autant plus à reculons que mon édition proposait "André del Sarte", avant "Lorenzaccio".
Et "André del Sarte" a tout ce que le romantisme pleurnichant fait de pire.

Et malheureusement on trouve encore des traces de ce romantisme, cet exacerbation peu crédible des sentiments amoureux dans Lorenzaccio. Heureusement en faible quantité, car c'est le vice qui y est traité.
La pièce ne m'a accroché, que vers le milieu, quand enfin Lorenzo a la parole, lors de la scène avec son père. Mais là, j'étais bien accroché, parce que je crois que jamais encore je n'avais lu une telle critique sur la mollesse et l'indifférence du peuple, sa passivité, le fait que les puissants peuvent leur faire subir les pire atrocités et n'en tirer que des critiques violentes qui ne se résoudront jamais en actes réels.
Partant de ce constat que nous fait Lorenzo, et auquel on ne peut que souscrire, si on a la décence de tourner notre regard vers nos propres incapacités à dépasser la vaine diatribe, quand de bons coups d'épée se perdent, on a un personnage unique, Lorenzo, qui décide lui d'agir vraiment, même si c'est la seule chose qu'il doit faire.
En cela c'est l'anti-marx, là ou le philosophe prétend que la révolution aura lieu forcément et en discourt longuement, Lorenzo, lui SAIT que le peuple continuera éternellement à courber l'échine et se décide à sa mesure à influer concrètement le mond. Il agit.

Nul part je n'avais lu sur un personnage aussi réaliste, aussi évident et puissant à la fois dans aucun roman. Et c'est un archétype superbement traité, expliqué, détaillé.
Lorenzo porte la pièce, mais les personnages secondaires (le cardinal notamment) ne sont pas dégueulasses non plus.

15 novembre, 2013

Dufour: Le gout de l'immortalité

On cherchera longtemps l’intérêt de cette couv. Aussi bien en terme de beauté et d'originalité graphique que de rapport avec le contenu. Ah Si! C'est l'histoire d'une petite fille.



Une telle maîtrise stylistique mise au service de la SF, ça fait plaisir. Je crois que c'est le livre de SF le mieux écrit que je n'ai jamais lu, et même un livre très bien écrit tout genre confondu.
Seulement voila, la SF si elle permet l'outrance du cadre, la bizarrerie des personnages (ce que manie Dufour avec talent) elle est censée tenir un peu debout.
Hors içi, on a une histoire qui n'est que prétextes à la maestria de Dufour, une histoire aux twist tirés par les cheveux, et à l'imbroglio voulu politico-complotiste-mystique, réglé en deux coup de cuillère à pot mal et trop vite placé.
Tout le passage sur les suburbains, notamment, n'est qu'une suite d'aventures de trois sous, qui ne se justifie que pour faire revenir un personnage principal dans la trame générale avec un "twist" foireux.


Malgré cela, c'est un excellent livre, que je recommande à tout fan de SF; Je suis sévère parce qu'avec une intrigue un peu plus justifiée et approfondie dans sa résolution, c'eut pu être un chef d'œuvre. C'est le gâchis qui rend fou.

09 novembre, 2013

Maupassant: La parure, et autres scènes de la vie parisienne








Si la première nouvelle éponyme est téléphoné, j'ignore si c'est parce que je l'avais déjà lu par le passé, parce que la cruauté de Maupassant envers ses personnages est légendaire, ou juste parce qu'elle est mauvaise.
Les deux ou trois autres nouvelles sont bien mieux.
A quoi tient le génie de Maupassant? Peut être à ses personnages si réalistes et si petits, qu'ils en sont drôle sans que l'auteur n'ait besoin de trop en faire.
Pourquoi est-ce l'auteur français préféré des américains? Peut être parce qu'il dépeint des caractères tellement retors et vicieux, que , eux qui ont la culture de la gentillesse et de la charité humaine, en sont complétement bouleversés. Et puis il raconte tout simplement bien, sans temps mort ni vaines circonvolutions avec de belles chutes, et cela le pays du thriller n'a pu qu'apprécier.


28 octobre, 2013

Kirino: Le vrai monde

Lu dans cette édition: Je ne la recommande pas à mon pire ennemi


La première impression que j'ai eu en lisant ce livre, c'est que c'était traduit n'importe comment. Au bout de deux pages j'ai regardé le traducteur (chose que je ne fais jamais) pour constater que c'était traduit "de l'américain". Tiens Natsuo Kirino est américain. Etrange.

25 octobre, 2013

Ellroy : La malédiction hilliker



Ils font croire que l'enfant qui lit un livre l'a prit dans la collection "rivage noir". Etrange pour ce qui est visiblement l'histoire du Christ







Après "ma part d'ombre", voila la deuxième autobiographie partielle d'Ellroy. Ça fait beaucoup.
En fait la majorité des info de ce livre (la première partie) étaient déjà dans le précédent. Pourtant c'est la meilleure partie.
Parce que le personnage d'Elroy en mystique déglingué est passionnant, parce que l'écriture nerveuse si particulière d'Ellroy nous force à penser comme lui, a prendre ses tics de language et à nous penser un criminel, ou un policier, ou un écrivain  dans le Los Angeles des années 60.

19 octobre, 2013

Exbrayat: Finit de rire fillette



Si la couverture rappele "Le Moine" de Lewis, c'est bien moins gothique. Ou du gothique stéphanois.


Sortant d'un autre roman policier, à la fois différent et très proche, la comparaison je le crois sera instructive.
Là ou "menace sur le shogun" multipliait les termes japonais pour faire couleur locale, Exbrayat multiplie les termes d'argot gône (région Lyonnaise). Étonnamment l'argot d'Exbrayat est bien plus digeste et agréable que la pseudo érudition japoniaisante de l'auteur américain.

15 octobre, 2013

Furutani: Menaces sur le shogun


Cet auteur américain ne dois pas vraiment s'appeler Furutani








Mon gout mystérieux pour le Japon médiéval m'a permis d'apprécier ce policier. On y trouve comme dans les premiers "James Bond" (ou dans un autre genre les "Emmanuelle") un peu trop de couleur local cheap (comme quand Sean Connery se déguise grossièrement pendant le nouvel an chinois filmé sous tout ses angles, ou quand il s'échappe durant le carnaval de la Jamaique encore une fois filmé comme une pub de tourisme).
Donc plein de terme japonais nous sont laborieusement expliqué dans le détail. Pour celui qui n'est pas fan de la culture japonaise ça l'indiffère, et pour qui l'est un peu, il connait déjà. Dans tout les cas c'est inutile.

11 octobre, 2013

Jardin: Le Roman des Jardin


Il veut faire une concurrence narcissique à Nothomb ?



A lire tant de prétention dans la forme et le fond, on a envie d'enseigner l'humilité à l'auteur.
Citons cette exquise phrase trouvée au début du chapitre 5 ou 6 et qui résume parfaitement la prétention du style :
"Des foules de créatures amphibies bivouaquent en maillot de bain, entassées sur des serviettes-éponges"
On goutera particulièrement le "bivouac" à la plage. En fait pour dire que des gens pic-nique sur leurs serviettes de bain, on a au moins 3 synonymes débiles qui n'apportent rien au contenu, et ne souligne, qu'a peine, le mépris de l'auteur pour les estivants, qu'il oppose rapidement par la suite, au "cashmere" que portait sa grand-mère dans sa tendre maison du bord du Lac Leman.

04 octobre, 2013

Mulisch: La découverte du ciel


Plaignons celui qui a dû résumer les 1000 pages de ce livre en  1 seule couverture


Les prémices du roman sont passionnants: Les anges modifient l'histoire de l'humanité après guerre dans un but précis et mystérieux.
Ca dure 3 pages...

27 septembre, 2013

B.E. Ellis: Suites Impériales


Le diable... Ah! Bon? En quoi c'est approprié? Ah ! Oui! Le personnage est sadique.. encore


La présence médiatique d'auteurs à succès semble faire un tord incroyable à leurs oeuvres. Quand B.Werber donne une interview et qu'il parait croire réellement  au mysticisme enfantin qui sont le fond de commerce de ses livres on prend peur. Quand on voit Nothomb, on prend peur. Le racisme à peine dissimulé de Houellebecq fait peur.
Mais Ellis est le pire.


06 août, 2013

Bataille: Ma mère



Vendre un récit érotique avec pour couverture la vieille tête laide d'un auteur assez méconnu: "Génial Coco, ça va faire un tabac!"

Apres les nouvelles érotiques du même auteur qui ne m'avaient pas emballé, je suis plutôt entrer facilement dans ce récit. Parce que, enfin, il a pour lui l'avantage de la construction romanesque.
L'ensemble du moteur romanesque doit toutefois se résoudre dans la première dizaine de page: Le narrateur adore sa mère, il est croyant fervent; A la mort du père, la mère lui révèle que c'est une jouisseuse, et entraine son fils, facilement convaincu, sur le chemin de la débauche.


03 août, 2013

Simenon: L'affaire Saint-Fiacre


Avoir la pipe du protagoniste dans un logo utilisé sur des milliers de livres différent est une réussite en soi
Les "Maigrets" ne sont pas des romans policiers. Ce sont des romans qui décrivent des individus laches, malfaisants, égoïstes, en un mot détestable.
Avec juste 2,ou 3 Maigret lu, je sais déjà que je n'aime pas.

08 juillet, 2013

Le Tasse: Le Messager



Une couverture vide est la façon pour les maisons d'édition de signaler que le livre est sérieux... ou de ne pas faire le peu de travail qui leur incombe


Le livre commence par ce vieux problème du philosophe taoïste qui en se réveillant après avoir rêvé être un papillon ne savait plus s'il était lui, ou un papillon rêvant d'être lui.
Comme d'habitude, je dois à Borges de me souvenir de ce problème. Donc Le Tasse se réveille et il parle avec un esprit.


11 juin, 2013

Mauriac: Genitrix


Il manque un fauteuil pour évoquer Psychose




Il y a deux choses qui m'insupporte chez Mauriac :
 1_ la Landes... Au bout du 3eme livres on en a un peu marre.
 2_ La bassesses des personnages.

08 juin, 2013

Mauriac: La fin de la nuit


Série sur Mauriac, finalement contrairement à ce que j'ai stipulé dans mon analyse d'auto publication de Mai, peut etre que je lit tout d'un auteur quand j'aime un de ces livres




Comme on pouvais déjà le voir dans "Noeud de vipère", où le personnage avaricieux maladif lâche d'un coup tout son trésor sans vraiment de raison; Là encore, le personnage un peu manipulateur de Thérèse devient tout à coup paranoïaque comme un cheveux pousse sur une soupe: sans raison biologique.

04 juin, 2013

Mauriac: Le noeud de vipères


Ne me dites pas? Ah si "de l'académie Française"... Il y a quelque'un qui n'en est pas de cette académie?



Malgré la préface, la postface, et les notes qui encombrent mon édition, ce livre n'a rien à voir avec la religion. Même si Mauriac prétend le contraire. Et je n'aurais absolument pas remarqué la moindre intention religieuse de l'auteur si ces ajouts au roman n'avaient pas autant insisté dessus.

29 mai, 2013

Boulgakov: Récits d'un jeune médecin


L'étrange pluriel à "récit" tient au fait que les anecdotes ne sont pas forcément lié entres elles. Mais les personnages récurrent suffisent à nier cet inutile pluriel


Si on est un peu sensible à l'évocation du sang et des plaies béantes certains passages seront difficilement supportable. Mais le reste récit est sympathique , il a le bon gout de ne pas trop sombrer dans la description de l'horreur. Mais quand il le fait, on défaille.

Le narrateur ne peut s'empêcher parfois de se lancer des fleurs. Il rend bien compte du désarroi d'un jeune homme qui aurait une véritable vocation à sauver des vies, et qui est dans l'endroit le pire pour le faire, avec un manque de connaissance handicapant. La fac  de l'époque ne préparait pas plus que l'actuel à la réalité du terrain.

 Témoignage raconté avec précision et simplicité sans pathos inutile.

20 mai, 2013

Boris Vian: Le ratichon baigneur


Il doit y avoir une raison à la présence de cette image un peu osée en couverture. Et ce n'est pas en rapport avec les thèmes du recueil.




Deux jours après avoir lu ce recueil, j'avais déjà du mal a me souvenir d'une seule de ces histoires.
 Les deux premières sont oubliables: Trop d'inutile surréalisme ; quoique que ceux qui ont aimé ( je n'en fais pas partie) le roman surréaliste de Vian dont le nom échappe, mais ou un protagoniste crève d'un nénuphars qui lui pousse dans le ventre, pourraient apprécier.

La nouvelle éponyme, est un essai foireux sur le langage et l'argot.
 Sinon il y a quelques nouvelles rigolote: "Francfort sous la main" (ou un autre jeux de mot nulle dans le genre) est assez sympa avec des personnages attachants. La nouvelle féministe à la piscine est assez drôle aussi si on n'est pas exigeant. Et vraiment le reste s'il y en a , j'ai oublié.
 Éventuellement si on veut faire une thèse sur Vian, on retrouvera certains des thèmes de "J'irai cracher sur vos tombes", et d'autres bouquins, mais c'est le seul intérêt du recueil.